L'exemption de visa facilite le tourisme et les voyages d'affaires de
courte durée aux États-Unis, et réduit le temps de traitement des
demandes par les consulats américains à l'étranger qui peuvent
s’atteler à des missions plus stratégiques.
L’exemption
de visa profite aussi indirectement aux Américains, dans la mesure
où les accords bilatéraux signés avec les pays concernés sont
réciproques, permettant ainsi aux Américains de voyager plus
librement partout dans le monde. Bien que la liste des pays exemptés
de visa (entrée libre, puis moyennant soumission du
formulaire
ESTA depuis le 12 janvier 2010) par les autorités américaines
se soit considérablement élargie depuis l’entrée en vigueur du
programme pendant la seconde moitié des années 1980 sous la
présidence Reagan, on ne peut s’empêcher de noter un certain
« conservatisme » américain en la matière. Le point
dans cet article.
Les pays qui aspirent à faire partie du Programme d’Exemption de
Visa des Etats-Unis d’Amérique doivent satisfaire une longue liste
de conditions. Ils doivent notamment disposer de « contrôles
efficaces aux frontières », d'une « stabilité politique
et économique », de passeports lisibles à la machine, et
faire preuve d'un degré de coopération étroit avec les forces de
l'ordre américaines. Lorsque l’on s’intéresse aux 38 pays
exemptés de visa par les autorités américaines, on peut relever
plusieurs tendances intéressantes qui en disent long sur la
politique d’immigration du pays.
Quasiment
tous les pays de la liste sont riches. L'OCDE, qui est un
regroupement de pays dont l'économie est très développée, compte
28 pays exemptés de visas. Singapour et Taïwan, qui ne font pas
partie de l’OCDE, sont également des petits pays très développés.
Les autres pays qui ne font pas partie de l’OCDE sont soit très
petits (Andorre, le Sultanat de Brunei, Liechtenstein, Monaco,
Saint-Marin), soit membres de l'Union européenne (Lettonie,
Lituanie, Malte). Le Canada, bien qu'il ne fasse pas partie du
programme d'exemption de visa, bénéficie d’un traitement encore
plus souple, puisque ses ressortissants peuvent se rendre aux
Etats-Unis sans même passer par l’autorisation de voyage
électronique ESTA imposée aux pays exemptés de visa depuis le 12
janvier 2010.
Ainsi,
plus de 90 % de la population mondiale devra passer par la case visa.
On en parle plus en détails dans notre article «
Ambassade
USA ESTA ». L'obstacle le plus important à l'entrée dans
le programme d'exemption de visa est le suivant : le pays qui
aspire à faire partie de ce club très fermé ne doit pas afficher
un taux de refus de visas de séjour temporaire de plus de 3 % au
cours de l’exercice fiscal précédent.
Un
demandeur peut voir sa demande de visa de séjour temporaire rejetée
pour un certain nombre de raisons, notamment pour avoir commis un
crime, pour avoir exercé une activité rémunératrice avec un visa
touristique, pour avoir dépassé la durée légale de séjour, etc.
Et pourtant, de nombreux pays n’atteignant pas ce taux de refus de
3 % pendant plusieurs années successives restent en dehors du
Programme d’Exemption de visa du gouvernement américain. Voici une
liste basée sur les chiffres fournis par le Département d’Etat
Américain :
Le taux de refus de Nauru est de 0 % car c'est une petite nation
insulaire. Nauru, qui compte 9 300 habitants, n'a obtenu que quatre
visas de visiteur en 2014, par exemple. Sa taille réduite lui
permettrait d’être intégrée au programme de manière
relativement aisée, mais il n'y a pas de réel « intérêt »
pour les États-Unis à le faire. Avec si peu de demandeurs,
l'exemption de visa n'accélérerait pas le traitement des dossiers,
et les voyageurs américains ne se rendent que très rarement à
Nauru. Les deux pays d'Amérique du Sud figurant dans cette liste ont
déjà fait parti du programme d'exemption de visa par le passé,
mais leur adhésion a été révoquée par les États-Unis.
L'Argentine a été frappée en 2002 par une crise économique.
L'Uruguay a été exclu en raison d'une forte proportion de visiteurs
ayant dépassé la durée maximale de séjour de 90 jours.
Ainsi,
les ressortissants des pays qui ne font pas partie du Programme
d’Exemption de Visa des Etats-Unis d’Amérique et qui souhaitent
se rendre au pays pour un séjour touristique, pour un voyage
d’affaires ou pour transiter par un aéroport américain vers une
autre destination doivent demander un visa B1 ou B2. Voici ce qu’il
faut savoir sur ces deux visas de séjour temporaire.
Un étranger qui entre aux États-Unis pour des raisons professionnelles n'impliquant pas la perception de revenus de source américaine peut se voir accorder un visa B-1. Les voyageurs d'affaires peuvent se livrer à des activités commerciales telles que des études de marché, une prospection ou des réunions d’affaires. Un visa de travail est en revanche nécessaire pour les étrangers qui veulent gérer une entreprise ou exercer un « emploi rémunéré » aux États-Unis. Ces visas sont également accordés aux domestiques des titulaires de visas de non-immigrants qui veulent travailler aux États-Unis (E, H, I L, O, P, Q ou R).
Le visa B-2 est accordé aux étrangers qui se rendent aux États-Unis pour les activités suivantes :
Il est plus judicieux de passer par la case « ESTA » si
vous avez la nationalité d’un pays exempté de visa. Si vous ne
savez pas faire la différence entre le visa et l’autorisation de
voyage électronique, lisez notre article dédié : «
ESTA
Visa ».
Vous povuez aussi lire les articles suivants:
Qu'est-ce que l'ESTA,
les formalites pour les USA et
les questions sur l'ESTA.